Le 4 nov. 2024
Soutenance de thèse de Thomas Jung 4 novembre 2024
Publié le 9 octobre 2024 – Mis à jour le 9 octobre 2024
Thomas JUNG (LESCORES) soutiendra sa thèse, intitulée « L’identité professionnelle des chargés de maintien du Cap Emploi. Les conditions du maintien en emploi des “travailleurs handicapés” en France » le lundi 4 novembre 2024 entre 14h et 17h, à la MSH en amphi 220
Thomas JUNG (LESCORES) soutiendra sa thèse, intitulée "L’identité professionnelle des chargés de maintien du Cap Emploi. Les conditions du maintien en emploi des “travailleurs handicapés” en France" le lundi 4 novembre 2024 entre 14h et 17h, à la MSH en amphi 220, devant un jury composé de :
Mme Caroline IBOS, Professeure des universités, Université Paris 8
Mme Léa LIMA, Professeure des universités, Conservatoire national des arts et métiers de Paris
M. Arnaud MIAS, Professeur des universités, Université de Paris Dauphine
Mme Anne REVILLARD, Professeure des universités, Institut d’études politiques de Paris
M.Samuel JULHE, directeur de la thèse, Professeur des universités, LESCORES, UCA.
Résumé de la thèse :
« Cette recherche doctorale, inscrite dans une perspective interactionniste, entend étudier les conditions du maintien en emploi des « travailleurs handicapés » en « milieu ordinaire ». En France, ces derniers et leurs employeurs peuvent effectivement bénéficier d’un accompagnement institutionnel coordonné par les chargés de maintien du réseau Cap Emploi. Cet accompagnement consiste à mettre en oeuvre des aménagements raisonnables qui puissent concourir au maintien en emploi de « travailleurs handicapés » disposant de restrictions d’aptitudes. Les entretiens et observations menés au cours de cette recherche permettent de qualifier l’identité professionnelle des chargés de maintien de façon à démontrer les conditions d’application d’un référentiel sectoriel singulier censé décliner une perception socioenvironnementale du handicap et de la compensation de celui-ci. Tout d’abord, les chargés de maintien présentent des formes identitaires structurées par la définition de leur mandat que tentent de leur appliquer deux institutions aux intérêts divergents : l’AGEFIPH et CHEOPS. Pourtant, malgré des attributions concurrentes de « référents de parcours » et d’« analystes du travail », les chargés de maintien sont surtout attachés à une éthique du care. À ce titre, ces derniers se positionnent dans leurs accompagnements comme des initiés, à l’interface entre les besoins exprimés par les « travailleurs handicapés » et leurs employeurs. Ces professionnels du Cap Emploi sont alors en mesure de créer les conditions d’un ordre négocié permettant d’orienter les interactions entre employeurs, « travailleurs handicapés », médecins du travail et les fonds d’insertion sur ce qui constitue le caractère raisonnable des aménagements à mettre en oeuvre et à subventionner. Cet ordre négocié témoigne pourtant des enjeux de pouvoir au sein des entreprises. Devenir « travailleur handicapé » et voir son poste aménagé à ce titre, illustre surtout de quelle façon les salariés qui présentent une problématique de santé en cours d’emploi doivent composer avec la stigmatisation systémique qui accompagne cette transition identitaire. »
Mme Caroline IBOS, Professeure des universités, Université Paris 8
Mme Léa LIMA, Professeure des universités, Conservatoire national des arts et métiers de Paris
M. Arnaud MIAS, Professeur des universités, Université de Paris Dauphine
Mme Anne REVILLARD, Professeure des universités, Institut d’études politiques de Paris
M.Samuel JULHE, directeur de la thèse, Professeur des universités, LESCORES, UCA.
Résumé de la thèse :
« Cette recherche doctorale, inscrite dans une perspective interactionniste, entend étudier les conditions du maintien en emploi des « travailleurs handicapés » en « milieu ordinaire ». En France, ces derniers et leurs employeurs peuvent effectivement bénéficier d’un accompagnement institutionnel coordonné par les chargés de maintien du réseau Cap Emploi. Cet accompagnement consiste à mettre en oeuvre des aménagements raisonnables qui puissent concourir au maintien en emploi de « travailleurs handicapés » disposant de restrictions d’aptitudes. Les entretiens et observations menés au cours de cette recherche permettent de qualifier l’identité professionnelle des chargés de maintien de façon à démontrer les conditions d’application d’un référentiel sectoriel singulier censé décliner une perception socioenvironnementale du handicap et de la compensation de celui-ci. Tout d’abord, les chargés de maintien présentent des formes identitaires structurées par la définition de leur mandat que tentent de leur appliquer deux institutions aux intérêts divergents : l’AGEFIPH et CHEOPS. Pourtant, malgré des attributions concurrentes de « référents de parcours » et d’« analystes du travail », les chargés de maintien sont surtout attachés à une éthique du care. À ce titre, ces derniers se positionnent dans leurs accompagnements comme des initiés, à l’interface entre les besoins exprimés par les « travailleurs handicapés » et leurs employeurs. Ces professionnels du Cap Emploi sont alors en mesure de créer les conditions d’un ordre négocié permettant d’orienter les interactions entre employeurs, « travailleurs handicapés », médecins du travail et les fonds d’insertion sur ce qui constitue le caractère raisonnable des aménagements à mettre en oeuvre et à subventionner. Cet ordre négocié témoigne pourtant des enjeux de pouvoir au sein des entreprises. Devenir « travailleur handicapé » et voir son poste aménagé à ce titre, illustre surtout de quelle façon les salariés qui présentent une problématique de santé en cours d’emploi doivent composer avec la stigmatisation systémique qui accompagne cette transition identitaire. »